Château de Losse - Dordogne
Le château de Losse surplombe la Verèze. C’est un château Renaissance à l’intérieur d’une forteresse. Les jardins qui entourent le monument sont merveilleux. Ils sont classés « Jardin Remarquable ».
# HISTOIRE
Dès le XI ème, la famille de Losse construit une place forte en vallée de la Vézère. Le château fort était protégé par des douves sèches larges et profondes sur trois côtés et de la Verèze sur le quatrième côté. Des courtines avec des chemins de ronde reliaient les sept tours. Aujourd’hui, il en reste cinq. Le châtelet d’entrée est l’édifice de ce genre le plus important du Sud-Ouest.
Jean II de Losse ( 1504- 1580 ) fait construire le logis et la terrasse Renaissance pour remplacer la forteresse. C’est un personnage proche de la couronne : page de François 1er , serviteur de François II, Charles IX et Henri III, ainsi que tuteur d’Henri IV. De retour dans le Périgord, il souhaite mettre sa demeure au goût du jour. Il transforme aussi la muraille tout en créant des ouvertures pour les tirs croisés et une échauguette pour contrôler les douves.
Le château reste dans la famille de Losse jusqu’en 1792. Il va ensuite connaître l’abandon. En 1856, la famille Laloë en devient propriétaire. Marcelle de Laloë apporte le monument en dote à l’empereur du Viêt Nam. Une de leurs filles, la princesse d’Annam, fait du château une exploitation agricole après avoir fait des études à Paris. Depuis 1976, il appartient aux propriétaires actuels.
# VISITE
Salle des écussons
Ce qui est rare dans cette pièce c’est le sol en pisé, plutôt destiné au rez-de-chaussée et non au premier étage. La cheminée Renaissance est ornée entre autres de pilastres. Le mobilier du château date du XVI et XVII ème. Il n’a pas bouger depuis 400 ans. La grande tapisserie « la préparation au tournoi », provient de Bruxelles et date du XVII ème. La marqueterie du coffre Italien représente une ville idéale.
Chambre jaune
Le lit à baldaquin à dais est sculpté dans du noyer. Cette pièce est décorée d’une tapisserie aux décors de tulipes et d’un tableau de l’école de Fontainebleau représentant Diane au bain.
Salle voûtée
Le plafond est équipé d’une grande voûte à cinq clefs pour supporter le poids du sol en pisé de la salle au-dessus. La tapisserie du XVII ème représente Geoffroy de Bouillon. Elle est issue d’une tenture des neuf preux.
Salon vert
Les boiseries du salon sont peintes en bleu turquoise. Cette couleur était cachée sous du brou de noix. Le mobilier le plus remarquable de la pièce sont les sièges en cuir de Cordoue aux motifs d’animaux et de fruits.
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