Le manoir d’Ango, demeure normande aux allures de palais italien, dispose d’un joyau unique : son colombier.
Jean Ango est un des premiers armateurs de bateaux de pêche pour la morue à Terre-Neuve, il y fonde une colonie française. Il deviendra armateur en 1512 et fera fortune. François 1er le nomme gouverneur de Dieppe et Jean le conseillera pour les affaires maritimes. Jean Ango, devenu un riche armateur, va faire construire en 1530 et 1544 son manoir, petit palais florentin en Normandie.
L’inspiration de la Renaissance italienne est mêlée au style cauchois : mosaïque de briques, silex et grès. Il reste encore des traces de l’architecture médiévale, dont deux tours qui composent le châtelet d’entrée. Le manoir est édifié sur une forteresse médiévale. L’édifice est composé de quatre bâtiments qui forment une cour fermée. François 1er viendra au manoir en 1534. Au décès d’Ango en 1551, son filleul hérite du manoir. Il est incendié à la Révolution et deviendra une exploitation agricole. Au XIXᵉ ses décors et cheminées sont pillés.
Le colombier est érigé en 1532. C’est le plus grande de France lors de sa construction. Le colombier est composé de 1600 boulins. Il fait 11 mètres de haut et 22 mètres de circonférence. Sa marqueterie de grès, de silex et de brique est unique ! La toiture en forme de bulbe témoigne d’une influence byzantine. Jean Ango l’utilisait pour l’élevage de pigeons voyageurs dans le but de rester en contact des navires. Lorsque le manoir devient une ferme, le colombier sert d’étable et les boulins disparaissent.
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