Château de Chamerolles - Loiret

Le château de Chamerolles est reconstruit à la Renaissance par un seigneur nommé Lancelot du Lac. Aujourd’hui, il fait partie des 19 sites que composent la Route de la rose du Loiret. Son parcours de visite, en plus des pièces du rez-de-chaussée, retrace l’histoire de l’hygiène et des parfuns du XVIe siècle à de nos jours. 

# HISTOIRE 

La première mention d’un seigneur sur le site date de 1190 avec le chevalier Guillemert Brouard. À la fin du Moyen Âge, Lancelot du Lac ( fils d’Isabeau de Salezard et de Bertrand Dulac ) va débuter la création du château que nous découvrons actuellement. En 1494, Lancelot accompagne le duc d’Orléans dans les campagnes d’Italie. Une fois devenu roi, il le nomme gouverneur d’Auxerre, échanson du roi, puis en 1504 gouverneur d’Orléans et chambellan. Lancelot du Lac va reconstruire complètement le château dans le but d’en faire un lieu de plaisance. Il s’inspire de l’aile Louis XII à Blois : galerie italienne, fenêtres à meneaux, brique rouge et noire. 

Lancelot II du Lac, petit fils de Lancelot, se convertit au protestantisme. La chapelle devient un temple. Il reste encore aujourd’hui des inscriptions huguenottes. Le château sera la première place forte protestante. dans le secteur d’Orléans. Après 235 ans dans la même famille, le château est vendu en 1672 à Jacques François de Johanne de la Carre, marquis de Saumery. Il fait surlever l’aile Sud pour y accueillir ses appartements.

En 1764, Claude Guillaume Lambert acquiert le château. Il est contrôleur des finances de Louis XVI. Il fait quelques travaux sur le château et crée le parc à l’anglaise et son miroir d’eau. Lors de la Révolution, il est condamné à mort. Le château est vendu et restitué à ses descendants en 1805. Pendant la Première Guerre, le monument sert de lieu de convalescence aux soldats et d’hôpital. 

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands font du château une base. Ils vont littéralement saccager le site qui sera dans un état préoccupant ensuite. Après ce passage, le château est rendu à son propriétaire Jessé Curély. Le château va connaitre encore quelques propriétaires avant d’être légué au département du Loiret en 1987. 

# VISITE

La visite débute par le vestibule. Il accueille une superbe collection de bustes antiques d’empereurs et de philosophes romains. L’ensemble provient de Rome et appartenait à la collection du cardinal de Richelieu. La salle à manger présente du mobilier reconstitué de la période Charles X. Le salon jaune est, au XVIIIe, un lieu dédié aux jeux et divertissements de la haute société. Les motifs de la toile murale rappellent qu’à cette époque les chinoiseries sont à la mode. 

Une partie du château est dédiée à « la promenade des parfums », qui retrace l’histoire de l’hygiène et des parfums du XVIe à de nos jours. L’intérieur est aménagé et meublé du XVIe au XVIIIe siècle pour mettre en avant l’usage du parfum en société. C’est un hommage à la Cosmetics Valley installée en 1994 dans la région. Dans le dernier espace de la visite sont exposés des flacons du XXe siècle : Baccarat, Bohême…

Le cabinet de curiosité est le lieu où les trésors sont entreposés. Au XVIIe, les plantes et fleurs font fureur. Le tulipier sert à la présentation des tulipes. C’est une restitution contemporaine de la faïencerie d’art de Malicorne. Dans la chambre du XVIe siècle, se trouve une cuve ronde en bois. Au début du siècle, la tradition de prendre un bain est toujours présente. Le drap permet de filtrer l’eau et de prévenir les échardes. La table permet de conserver la chaleur de l’eau. Le sol en jonc servait à isoler la pièce. 

Dans la chambre du XVIIe, la baignoire a disparu. À cette période, on pense que le bain est vecteur de maladie. Le bain se prend sur ordonnance médicale et on pratique la toilette sèche, l’utilisation du parfum et le changement très régulier du linge. 

Le XVIIIe, la pratique du bain revient : c’est une coutume mondaine et ostentatoire. La baignoire en cuve métallique et dosier canné permet plusieurs usages : bain de vapeur, bain de pied, bain. Sur le chiffonier, un biscuit du XVIIIe représente Diane au bain. Il est l’œuvre de Louis Simon Boizot. 

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